25 ans de contrôles nucléaires : quel avenir pour les garanties internationales ?

03/11/2025

Lors de la célébration organisée à Karlsruhe par le JRC* pour les 25 ans du laboratoire de la Commission européenne installé à l’usine de retraitement de La Hague (France), Pierre Funk (expert de la DEND) a exposé les défis que posent selon lui les Small Modular Reactors (SMRs) pour l’application des contrôles internationaux de non-prolifération nucléaire (Garanties). 

Concentrant son propos sur les concepts de réacteurs à eau légère et dans l’hypothèse d’un développement significatif des installations à contrôler, possiblement dans des sites très reculés, il a mis en avant les facteurs clés à considérer du point de vue des trois acteurs.

  • L'AIEA / Euratom

Comment garantir que les organismes de contrôle aient les ressources nécessaires pour mener leur mission ? 

> La surveillance à distance continuera à se développer.

  • Le pays/l'exploitant

Les autorités nationales devront prendre en compte le réacteur et son intégration dans l’écosystème.

> Gérer les importations et exportations de combustible et les logistiques de transports. 

> Les pays « entrants » dans le nucléaire devront mettre à jour leur accord de garanties avec l’AIEA. 

  • Les concepteurs 

Ils ne prennent pas suffisamment tôt en compte dans leur design les spécificités liées aux garanties nucléaires.

  • Pour une bonne résistance intrinsèque à la prolifération,

  • Avec un design qui facilite l’installation des matériels de vérification de l’AIEA ou Euratom,

  • Sans oublier les risques de prolifération liés au cycle du combustible nucléaire en amont et en aval.

En conclusion, deux idées à garder à l’esprit : le Safeguards by Design (SBD) et une parfaite communication entre tous les acteurs, le plus tôt possible.