25 ans de contrôles nucléaires : quel avenir pour les garanties internationales ?
Lors de la célébration organisée à Karlsruhe par le JRC* pour les 25 ans du laboratoire de la Commission européenne installé à l’usine de retraitement de La Hague (France), Pierre Funk (expert de la DEND) a exposé les défis que posent selon lui les Small Modular Reactors (SMRs) pour l’application des contrôles internationaux de non-prolifération nucléaire (Garanties).
Concentrant son propos sur les concepts de réacteurs à eau légère et dans l’hypothèse d’un développement significatif des installations à contrôler, possiblement dans des sites très reculés, il a mis en avant les facteurs clés à considérer du point de vue des trois acteurs.
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L'AIEA / Euratom
Comment garantir que les organismes de contrôle aient les ressources nécessaires pour mener leur mission ?
> La surveillance à distance continuera à se développer.
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Le pays/l'exploitant
Les autorités nationales devront prendre en compte le réacteur et son intégration dans l’écosystème.
> Gérer les importations et exportations de combustible et les logistiques de transports.
> Les pays « entrants » dans le nucléaire devront mettre à jour leur accord de garanties avec l’AIEA.
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Les concepteurs
Ils ne prennent pas suffisamment tôt en compte dans leur design les spécificités liées aux garanties nucléaires.
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Pour une bonne résistance intrinsèque à la prolifération,
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Avec un design qui facilite l’installation des matériels de vérification de l’AIEA ou Euratom,
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Sans oublier les risques de prolifération liés au cycle du combustible nucléaire en amont et en aval.
En conclusion, deux idées à garder à l’esprit : le Safeguards by Design (SBD) et une parfaite communication entre tous les acteurs, le plus tôt possible.